Née en 1972 à Paris, Laure Malécot fait ses études de cinéma à l'Université Paris 8, jusqu'en Maîtrise, qu'elle consacre au cinéaste Luis Bunuel et à ses influences sur le cinéma mexicain contemporain. En 1996, elle réalise au Mexique le documentaire "Acapulco était un village, Jacinto" (26mn). Ce film, auto-produit, qu'elle filme et monte, ne sera pas diffusé et par la suite perdu. Elle travaille sur des tournage de cinéma et télévision à divers postes, assistante image, réalisation et production, puis sera plusieurs années peintre décoratrice puisque sa première passion artistique, depuis l'enfance, est la peinture.
De 1997 à 2001, elle vit au Sénégal, où elle intègre Les Ateliers de Ngor sous la houlette du manager Gaston Madeira, expose avec les artistes Moussa Baydi Ndiaye, Pape Teigne Diouf, entre autres, rencontre les membres du Laboratoire Agit'Art qui marqueront son parcours, tels que Joe Ouakam, Bouna Medoune Seye, El Hadji Sy. [1]
Après quelques années en France puis en Côte d'Ivoire, pendant lesquelles elle se consacre au journalisme, notamment en créant et en animant l'émission Résonance Africaine sur Aligre fm[2], (de 2004 à 2012) rediffusée par RFI en 2008, elle revient au Sénégal où elle rencontre le producteur Moctar Ndiouga Ba, qui lui redonne goût au cinéma. De 2014 à 2017, elle tourne le documentaire "Iya tundé, la mère est revenue" (52mn), premier film sur Germaine Acogny, la mère de la Danse contemporaine africaine (produit par Mediatik/ Ndiouga Moctar Ba). Le film sort le 21 mai 2017 en avant-première à l'Institut Français de Dakar. Il est primé en 2018 au Festival Panafrican Lake au Kenya, en tant que meilleure bande son documentaire, diffusé par TV5 monde en 2018, puis dans divers festivals à travers le monde, par le Théâtre de la Ville de Paris pendant la pandémie de 2020, et récemment, en 2025 par la RTS, la télévision nationale sénégalaise. [3]
S'ensuivront plusieurs documentaires, "Anima, toute vie est une vie" (26mn, 2020)[4], qui aborde l'écoféminisme, puis "Dialaw Project" (2021), suivit d'une résidence de création avec des habitants d'un village au Sénégal redoutant que la construction du plus grand port d'Afrique de l'Ouest ne détruise leur patrimoine. Ce film permet d'avoir la trace, au moins, du patrimoine immatériel de la région, et donc de la communauté lébou. Tous ces films, qu'elle réalise, filme et monte, sont diffusé en festivals, et par l'Institut Français de Dakar et de Saint Louis.
Depuis quelques années, elle est monteuse pour des documentaires de réalisateurs sénégalais : "Kaw Cheikh" de Mo Sow, sur l'écrivain Cheikh Hamidou Kane, Bouki Teuf et Ejo Tey de Papalioune Dieng.[5]
Parallèlement, plusieurs expositions personnelles à Dakar montrent son travail pictural : "Osmose", au Saukhamon (2021)[6], "Transmissions", au Musée de la Femme Henriette Bathily(2023)[7], et "Chimères", aux Ateliers de Gabrielle Sissoko à Gorée (2025)[8].
En tant qu'auteure, Laure Malécot a publié la biographie de Germaine Acogny, "Danser l'Humanité"[9], aux éditions Vives Voix (Dakar) en 2019, puis "Humanimes, le cauchemar de l'Oblongue",[10] aux éditions La Sirène aux yeux verts (2023), ouvrage qu'elle qualifie de science-fiction animiste...
Scénariste, elle collabore avec divers sociétés de productions à Abidjan et Dakar, pour des séries et long-métrages de fiction en cours de production.
Laure Malécot est une artiste pluri-disciplinaire engagée, qui allie l'écriture et l'image pour passer ses messages "une grande rêveuse qui croit en la puissance du nombre" [11]
« Laure Malécot », sur Wakh'Art, 13 novembre 2012
Film-documentaire.fr, « Iya Tundé, la Mère est revenue », sur www.film-documentaire.fr
« ANIMA », sur Ecoversities, 5 décembre 2020
« Osmose, une exposition de Laure Malecot », sur Au Sénégal, le cœur du Sénégal, 29 novembre 2021
« La venus de Gaza au "ChiMères" de Laure Malécot • Information Afrique Kirinapost, 4 mai 2025
« Germaine Acogny, Un adage au service de l’humanité », sur Le Soleil, 9 mars 2025
laure.malecot2@gmail.com